Il y a toute une géographie dédiée à l’art et aux artistes dans le monde. Aujourd’hui elle est contaminée par des intérêts qui n’ont plus rien à voir ni avec l’art, ni avec les artistes mais plutôt avec le commerce, la finance ou la politique.

Dès lors, il s’agit de réfléchir à de nouvelles compositions. Quels sont les lieux de l’art et des artistes aujourd’hui ? Comment échappent-ils aux espaces qui les contraignent, qui leur sont assignés, pour conquérir leur indépendance dans une géographie nouvelle ?

Pour ce quatrième chapitre, c’est justement la représentation de l’espace, la géographie, qui est le sujet. Nous partons de l’idée qu’il y a des lieux pour l’art et que ces lieux sont de plus en plus investis par des notions qui sont en dehors de l’art.

« La Méditerranée est un groupe de recherche orienté vers les expositions. Ses recherches tournent autour de la théorisation de nouvelles heuristiques pour les expositions d’art. Elle utilise le modèle de l’exposition comme un espace d’action.
Lors du vernissage, personne ne sait où l’exposition va mener, tandis que le propos de l’exposition se construit au fur et à mesure de son déroulement ; cela rapproche l’artiste et le spectateur : le spectateur passe du statut de simple commentateur à celui d’acteur créatif, l’artiste est réaffirmé dans cette démarche loin de la stérilité des expositions ; une disposition insouciante que seule la superstructure artiste/spectateur peut dépasser. « 

Geografía -
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Matteo Revillo est un peintre madrilène né en 1993. Il étudie les beaux-arts à l’université d’Oxford. En 2016 il est sélectionné pour participer au Salon de Montrouge et fait sa rentrée à Paris. Il fait ensuite des études en sciences sociales à l’EHESS. Les peintures de Mateo Revillo soutiennent un monde expressif d’épaisseur minérale. Tel le plissement des montagnes, son corps d’œuvre propose une vision énergétique et matérielle d’un territoire pictural expansif. Par sa composition picturale, spatiale et temporelle, c’est une peinture à la recherche d’un nouveau paysage. En 2020, il fonde avec Ulysse Geissler et Edgar Sarin La Méditerranée, groupe de recherche orienté sur l’exposition. Mateo Revillo expose notamment à Madrid avec la galerie Xavier Fiol et à Paris. En 2018, pour la nuit Blanche, il s’associe avec Edgar Sarin pour le temps d’une nuit, insulariser l’île Saint-Louis.

Le travail d’Edgar Sarin témoigne de la recherche formelle d’une harmonie politique et environnementale, dont l’homme serait le catalyseur. Il a été remarqué pour son travail sur la ruine généra- trice et pour sa remise en question de l’espace d’exposition. Il établit, il y a quelques années, qu’il s’agit de considérer le spectateur à partir du moment où il arrête d’en être un ; s’inscrivant ainsi dans une lignée méditerranéenne de la conception de l’œuvre d’art. Son œuvre s’élabore ainsi par porosité avec le milieu. Il défend une approche qui favorise l’apprentissage du monde et du matériau — une forme rai- sonnée du geste créateur — ce qu’il développe dans un corpus sculptural pluriel et précis. En 2016, Edgar Sarin a reçu le prix Révélations Emerige, il est représenté par la galerie Michel Rein à Paris et bruxelles

Le travail d’Edgar Sarin a notamment été exposé au Collège des Bernardins (Paris), Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CC- COD), Centre d’art contemporain Chanot (CacC), dans le cadre de la Nuit Blanche 2018 et chez Konrad Fischer Galerie (Berlin). Edgar Sa- rin est également fondateur du groupe de recherche sur l’exposition La Méditerranée». Avec le peintre Mateo Revillo, il entreprend une série de publications dont le premier tome sera Un titanic, reprise aux Editions Dilecta.